Faucon crécerelle

Présentation

Faucon crécerelleLe Faucon crécerelle de son nom scientifique Falco tinnunculus est une petite espèce d'oiseaux de proie agile de la famille des falconidés. C'est l'un des rapaces les plus communs de France. C'est un oiseau diurne (qui vit le jour).

Le Faucon Crécerelle doit son nom à son cri aigu.

Le mâle a la tête gris-bleu avec une moustache noire.

Les parties supérieures sont châtains-roux, intensément tachetes de « gouttes » noires . Le croupion et la queue sont également gris-bleu. La queue présente une barre noire subterminale et les rectrices sont finement terminées de blanc.

Sur les ailes, les primaires et les secondaires sont noires. Le menton est blanc. Les parties inférieures sont brun jaunes, striées et mouchetées de noir. Les sous-caudales sont finement barrées et présentent une bande subterminale noire.

Son bec est court et recourbé dès la base. Il est gris foncé.

Les pattes et les doigts sont jaunes.

La femelle de son côté a la tête et la nuque châtain clair, rayées de brun foncé. La moustache est moins nette que le mâle. Elle est plus grande que le mâle.

L'immature ressemble beaucoup à la femelle et ne diffère que par son plumage qui est davantage rayé.

Cris et chants

Faucon crécerelleLe Faucon crécerelle a un cri caractéristique lancé d'un ton haut perché et querelleur. D'autres sont, plus courts et âpres peuvent être entendus, exprimant l'anxiété ou sont émis près ou à l'intérieur du nid.

Son cri est une succession de sons aigus « kik-kik-kik-kik » émis de façon répétée. On dit que le faucon « réclame ». Ce chant particulier lui a valu son nom : le Faucon crécerelle.

Le Faucon crécerelle est bruyant pendant la saison de reproduction.

En vol, il lance quelques « kik-kik ». Le cri d'alarme est un « kii-kii-kii-kiikii » haut-perché. Le cri de contact entre les parents et les jeunes au nid est un cri aigu répété « ki-yiyi ».

Les vocalises sont souvent des sons uniques répétés en séries ou non, variés en tonalité et en fréquence selon la situtation.

Présence en Martinique

C'est un oiseau fréquent dans l'hémisphère nord en particulier en Europe et en Asie. Il est extrêmement rare en Martinique. Il peut aperçu que lors de sa migration entre l'Amérique du Nord et le nord de l'Amérique du Sud (en particulier le Brésil).

Le Faucon crécerelle fréquente surtout des zones ouvertes ou légèrement arborées avec des herbes hautes et des broussailles et arbustes. Ainsi on le retrouve dans les prairies, les steppes, les zones cultivées, les zones humides avec un peu de végétation.

Il est aussi bien rural que citadin. On le retrouve dans les villages, les villes et les grandes cités nidifiant sur les monuments. Il est présent depuis le niveau de la mer jusqu'à la ligne des derniers arbres en montagne, à partir du moment où il y a des endroits pour se percher, dormir et chasser

Régime alimentaire

Faucon crécerelleAuxiliaire précieux de l'agriculteur, le Faucon crécerelle se nourrit de souris, mulots, campagnols et jeunes rats. Il apprécie également les insectes et parfois des grenouilles, des lézards et des verts.

Pour rechercher ses proies, le Faucon crécerelle possède deux méthodes :

- Soit il arrive en vol sur un lieu choisi et après une brève montée en altitude, pratique un col stationnaire dit « Saint-Esprit » face au vent en battant des ailes à grande vitesse et en baissant la tête pour observer le sol pendant quelques secondes, puis repart vers un autre lieu pour renouveler son vol stationnaire. Il peut effectuer cela pendant plus de deux heures.

Cette parade est souvent observée depuis une voiture circulant sur des routes de campagne.

- Soit, il peut aussi être perché à l'affût sur un arbre, en haut d'un poteau électrique ou même près du sol sur un poteau de clôture au bord d'une route.

C'est un chasseur redoutable qui se nourrit de petits mammifères (campagnols et souris) qui représente environ 90% de son régime.

Protection / Menaces

C'est une espèce en déclin actuellement et dans tous les endroits du globe notamment en raison de l'intensification continue de l'agriculture supprimant ainsi les prairies qu'il affectionne pour chasser.

Les premiers déclins ont été aperçus dès les années 1950 et 1960 dus à l'utilisation de pesticides mais par la suite les populations ont retrouvé des nombres satisfaisants grâce à l'abondance des rongeurs.

Aujourd'hui, les populations sont à nouveau en déclin.

En Martinique, la chasse du Faucon crécerelle est interdite.