Le 8 mai 1902, la famille Depaz disparaît lors de l'éruption de la Montagne Pelée qui détruit la ville de Saint-Pierre par la même occasion. Seul membre de la famille Depaz, Victor Depaz, alors jeune étudiant résidant à Bordeaux où il fait ses études, échappe à la tragédie. Une fois ses études terminées, Victor Depaz alors orphelin et ruiné revient à Saint-Pierre à l'Habitation Périnelle où il était né en 1886.
A la date symbolique du 8 Mai 1917, soit 15 ans après l'éruption, Victor Depaz rachète à la famille d'Aurigny les 521 hectares en friche de l'Habitation Pécou et met en route la distillerie qu'il a fait construire pour broyer la canne qu'il remet en culture sur les flancs de la Montagne Pelée.
Il entreprend la construction du « Château Depaz », réplique de l'Habitation Périnelle, où il a passé son enfance. Il s'y installe avec sa femme et ses huit enfants en 1923. Il en aura onze en tout.
Le rhum Depaz obtient sa première médaille à l'exposition de Marseille de 1922 puis en 1927 et en 1931.
La réputation de qualité du rhum Depaz se construit d'année en année sous la houlette des fils de Victor, Henri Depaz d'abord, puis à partir de 1986 son frère jumeau André.
En 1989, André Depaz s'associe avec le groupe familial Bordelais Bardinet, client de longue date de la Distillerie Depaz, et poursuit avec lui puis plus tard avec le nouveau propriétaire de « La Martiniquaise » l'œuvre initiée par Victor Depaz.