Habitation Chalvet

L'Habitation Chalvet ou Habitation la Capot était au 18ème une habitation sucrière qui face à la crise du sucre a du trouver une nouvelle orientation. Auparavant, c'était une exploitation où fut cultivé du cacao. Les vestiges de plusieurs bâtiments témoignent de l’existence d’une forte activité industrielle (cheminée, sucrerie, purgerie) sur le domaine.

Sur ce site authentique, devenu un lieu de divertissement, une « batterie à Barbette » fut implantée vers 1711 pour assurer la protection de l’embarcadère et des entrepôts. Après avoir cultivé de l’igname, et fait de l’horticulture en serre, l’exploitation agricole se concentre aujourd’hui autour de la banane (majoritaire), de l’ananas et de la canne. Outre la banane, l'Habitation est également le lieu d'un jardin créole.

Vous pourrez également y voir les plantations de plantes médicinales. Avant tout, l'Habitation Chalvet évoque pour la population le théâtre des événements de février 1974.

En février 1974, les ouvriers travaillant dans les champs se mirent en grève pour réclamer aux propriétaires, des « Békés », les riches descendants des anciens colons qui ont longtemps détenus les terres agricoles en Martinique et qui restent aujourd'hui propriétaires de nombreux commerces, une augmentation de la journée de travail de cinq francs.

Ces derniers refusent. Les jours passent et le patronat campe sur ses positions. Le ton se durcit face à l'absence de négociations. Les « Békés » firent appel à la police, puis aux mitrailleurs. Les mitrailleurs tirèrent sur les grévistes et deux ouvriers Rénor Ilmany (55 ans) et Georges Marie-Louise (19 ans) tombèrent sous les balles. De nombreux ouvriers firent blessés.

Cet événement reste présent dans la mémoire martiniquaise. Il a fait l'objet d'une chanson de l'artiste Kolo Barst appelée « Févriyé 74 ». Chaque année, l’Office du Tourisme propose une commémoration sur le site.

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