Présentation
L'Albatros à sourcils noirs de son nom scientifique Thalassarche melanophris est une espèce de grands oiseaux marins de la famille des Diomédéidés.
L'Albatros à sourcils noirs est un grand pélagique qui a le dos, le dessus des ailes et la queue brun noirâtre alors que sa tête, son cou, son manteau, son croupion, ses couvertures sus-caudales et les parties inférieures sont blancs.
Le dessous des ailes présente un large bord d'attaque noir, un bord de fuite plus étroit et noir également, de même que l'extrémité de l'aile.
La tête est intégralement blanche excepté le sourcil noir au-dessus de l'œil brun. Le bec est jaune rosâtre avec l'extrémité crochue plus foncée, plutôt orange rosâtre.
Les pattes et les doigts palmés sont bleus grisâtre pâle.
Les deux sexes sont semblables.
Dans de bonnes conditions de vie et environnementales, l'Albatros à sourcils noirs peut vivre plus de 50 ans.
Le juvénile a le dessous des ailes plus sombre, un collier grisâtre et le bec plus foncé avec l’extrémité noire. Le sourcil est plus clair.
Le poussin est couvert de duvet blanc grisâtre. Il a la face blanche et le bec noirâtre.
Cris et chants
L'Albatros à sourcils noirs est silencieux lorsqu'il est en vol. Cependant, lors de querelles pour la nourriture ou lors des parades, les individus émettent fréquemment des cris gutturaux (du fond de la gorge) assimilables à des grognements.
Ils émettent également des sifflements lorsqu'ils ont des attitudes démonstratives. On entend aussi parfois des cliquetis caractéristiques produits par les claquements du bec.
Des différences vocales sont observées entre les sous-espèces.
Présence en Martinique
L'Albatros à sourcils noirs est un oiseau dont la présence est rare voire accidentelle en Martinique. Pour l'apercevoir, il faut se rendre en mer car il est rare sur les côtes.
Il est présent dans toute l'Amérique tempérée donc absent de l'Amérique Centrale et la région de la Caraïbe. C'est uniquement lors de sa migration On le retrouve aussi en Océanie en Europe du nord, dans plusieurs pays d'Afrique du sud.
L’Albatros à sourcils noirs est un oiseau marin et relativement pélagique. Il est couramment vu près de la rive, mais il erre aussi loin en mer, jusqu’à 1000 km des côtes. Cependant, il fréquente les eaux intérieures plus souvent que les autres espèces, et lorsqu’il fait mauvais temps, il se réfugie dans les estuaires, les fiords et les ports.
Quelques observations mentionnent des oiseaux se nourrissant sur des lacs d’eau douce à environ 35 km à l’intérieur des terres, en Terre de Feu.
Il se reproduit sur des iles isolées, avec les nids installés sur les pentes abruptes parmi les touffes d’herbes, ou sur les corniches rocheuses des falaises.
Régime alimentaire
L’Albatros à sourcils noirs se nourrit de poisson et de crustacés, surtout de krill du genre Euphausia, de calmars et de charognes flottant sur l’eau.
Les proies sont capturées avec le bec depuis la surface, tout en nageant ou en se posant sur l’eau. L’oiseau peut aussi plonger sa tête sous l’eau, et même le corps, pour saisir la proie sous la surface.
Il lui arrive de poursuivre une proie sous l’eau. Il peut alors utiliser ses ailes pour se propulser. Il peut plonger jusqu’à 4-5 mètres de profondeur et pendant quelques secondes.
Protection / Menaces
Avec une population estimée à 594 000 couples reproducteurs, l'Albatros à sourcils noirs est classée comme espèce en danger d'extinction tandis que la race « impavida » est considérée comme vulnérable par Birdlife International.
L'Albatros à sourcils noirs est menacée à moyen terme par la pèche industrielle ayant un impact sur la disponibilité alimentaire et la mortalité des oiseaux (capture accidentelle par la palangre).
Les espèces introduites telles que les chats et les rats dérangent les colonies et tuent les poussins. Les pollutions chimiques et dues aux hydrocarbures, ajoutées à l'indigestion de plastique, sont également des menaces réelles pour ces oiseaux.
La compétition pour la nourriture avec l'industrie de la pèche est potentiellement significative.
L'Albatros à sourcils noirs est une espèce protégée en Martinique conformément à l'arrêté du 17 Février 1989, il est donc interdit de la chasser ou la prélever de son élément naturel.