Aruba

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Carte d'Aruba
Drapeau d'Aruba

Présentation générale

Carte d'ArubaAruba est une monarchie unitaire parlementaire de l'état du Royaume des Pays-Bas. L'île est située à quelques kilomètres des côtes vénézuéliennes et à l'ouest de Curaçao, une autre île néerlandaise.

L'île est peuplée par environ 107 690 habitants en 2022. Avec une surperficie de 193 km², la densité de population est très élevée plus de 558 hab/km². Les villes principales sont Oranjestad (capitale), Sint Nicolaas, Santa Cruz et Noord.

L'île doit son nom aux Caquetios, un ancien peuple arawak qui avait peuplé l'île et l'appelait Oruba qui signifie « île bien située ». Par la suite les Espagnols l'appelait « Isla de Oruba ». Ce sont les Néerlandais qui possédaient l'île par la suite qui ont changé le nom en Aruba.

Aruba est un pays plat dont le point culminant est le Mont Jamanota à 188 mètres. Les températures sont quasi-constantes à 30°C toute l'année.

Sa particularité ? Elle ne possède qu'une faible part de la faune tropicale. L'ile très sèche possède certains paysages désertiques. Il faut dire que l'île est peu arrosée, seulement 29 jours de pluie en moyenne par an !

Côté économie, le PIB/habitant est de 23 384.3 dollars en 2020 ce qui en fait l'un des plus élevés pour les états de la Caraïbe. La monnaie est le florin d'Aruba.

Drapeau d'ArubaFaisant parti du Royaume des Pays-Bas, le Roi des Pays-Bas Willem-Alexander est le chef d'état d'Aruba. Le Gouverneur est Alfonso Boekhoudt, son rôle est de représenter la couronne hollandaise dans l'île. Le ministre-président chargé du pouvoir exécutif est Evelyn Wever-Croes depuis 2009.

Histoire

D'après des fouilles archéologiques, les premières traces humaines à Aruba remonteraient à plus de 2500 années avant J.-C. quand les Caiquetios, une tribu d'Arawaks serait venue de l'actuel Venezuela. Ils vivaient essentiellement de chasse et de pêche à proximité des côtes notamment de Malmok et Palm Beach.

À partir de 1000 et jusqu'à 1515, les Arawaks Caquetios établissent 5 villages et commencent à produire du maïs et du yucca. C'est eux qui vivaient dans l'île à l'arrivée des Européens.

C'est en 1499, que l'île est aperçue et accostée par le navigateur espagnol Alonso de Ojeda. Dans leur rapport, ils décrivent l'île comme « l'île des géants » en référence à la taille des habitants de l'île de l'époque. Ils reviennent en Espagne avec du coton, du bois Brésil et décrivent les maisons construites sur l'eau. Leur description suscite l'intérêt des Espagnols qui décident de coloniser l'île. Alonso de Ojeda est nommé premier gouverneur de l'île en 1508.

Beaucoup de Caquetios sont réduits à l'esclavage et sont envoyés pour travailler dans les plantations et les mines l'île de Saint-Domingue, la plus grande colonie espagnole de la Caraïbe. Une partie est autorisée à rester dans l'île pour élever du bétail. Beaucoup d'Arubanais vivant encore aujourd'hui auraient un ancêtre Arawak.

Très vite, les Espagnols se désintéressent d'une île dont l'aridité de l'île et la faible pluviométrie ne pourraient permettre de mettre en place une société de plantation et d'en tirer profit.

C'est alors que les Hollandais s'emparent d'Aruba en 1636. Peter Stuyvesant devient le Premier Gouverneur hollandais de l'île avant d'être appelé à diriger la Nouvelle Amsterdam qui n'est d'autre que New York aujourd'hui.

Pour les Hollandais, l'acquisition de l'île leur permettait de protéger leur approvisionnement de sel des Sud Américain et aussi s'assurer d'avoir une base navale dans la Caraïbe alors qu'ils sont en pleine guerre avec les Espagnols. Les Hollandais recrutent les Caquetios pour construire des fermes et élever des troupeaux dont ils vendraient la viande aux autres îles de la zone.

Des juifs persécutés d'Europe viennent vivre dans l'île. Le statut politique de l'île évoluera plusieurs fois et sera même partagée entre Hollandais et Anglais (1799-1802 et 1805-1816). En 1845, Aruba devient un membre des Antilles Néerlandaises.

Lors de la Seconde Guerre mondiale, alors que les Pays-Bas sont occupés par l'Allemagne nazie à partir du 10 mai 1940, les Britanniques décident de placer l'île sous leur protection avant de la laisser aux États-Unis du 16 janvier 1942 jusqu'à la libération des Pays-Bas en 1945.

Le 18 mars 1948, la Couronne néerlandaise accepte le principe de l'auto-détermination pour Aruba. Les Antilles néerlandaises (« Îles sous le vent » (Aruba, Bonaire et Curaçao situées près de la côte du Venezuela) et des « Îles du vent » (Saint-Martin, Saba et Saint-Eustache situées à l'Est de Porto Rico)) prennent leur autonomie le 29 décembre 1954 . Une constitution est établie en avril 1955. Désormais, le Royaume des Pays-Bas est constitué de deux entités de droit égal : les Pays-Bas et les Antilles néerlandaises.

Pour commémorer l'accord de 1948, la date du 18 mars est choisie comme fête de l'île (on ne peut dire fête nationale, puisqu'il ne s'agit pas d'une nation), c'est le « Jour du drapeau », drapeau adopté le 18 mars 1976 en même temps que l'hymne « Aruba Dushi Tera » (qui signifie Aruba, terre précieuse).

Le 12 mars 1983, des représentants de la Couronne néerlandaise, de chacune des îles des Antilles néerlandaises et des Pays-Bas acceptent le principe de l'autonomie de l'île d'Aruba, autonomie vis-à-vis des Antilles néerlandaises et non du Royaume. Elle est effective le 1er janvier 1986.

Aruba devient un état autonome du Royaume des Pays-Bas. Alors que l'accord de 1983 prévoyait l'indépendance en dix ans (soit pour 1996), le gouvernement arubais a préféré demander la suspension de cette clause.

Aujourd'hui, Aruba fait toujours partie du Royaume des Pays-Bas. Les affaires extérieures et la défense nationale d'Aruba sont encore contrôlées par le Royaume mais pour ce qui est de la politique intérieure, incluant les lois, la politique locale et la monnaie, ils sont tous gérés par le gouvernement Arubais.

Économie

Durant la colonisation et jusqu'à la fin du 18ème siècle, Aruba était connue pour son élevage de chevaux, les Arawaks servant de bergers. C'est à partir du 19ème siècle que les terres ont été vendues en parcelles aux colons qui le souhaitaient. L'agriculture est restée peu importante malgré les efforts de l'industrie pharmaceutique pour tenter la culture d'aloès.

L'extraction d'or a commencé en 1824 mais a été interrompue au début du 20ème siècle. Aruba s'est alors tournée vers le raffinage de pétrole exporté du Venezuela et les résultats ont été probants. Le raffinage commence en 1920 au port de Sint Nicolaas mais en 1985, la raffinerie doit fermer provoquant une grave crise économique. C'est alors qu'Aruba a opté pour le tourisme de masse en construisant des hôtels de luxe, des casinos pour exploiter le cadre idyllique de l'île (plage bleu turquoise, pas d'ouragans).

La raffinerie de Sint Nicolaas a rouvert ses portes en 1990 et repris sa pleine production en 1993 avant de fermer à nouveau en 2012.

Aujourd'hui la première industrie de l'île est le tourisme. Il emploie plus de la moitié de la population active d'un pays qui possède un très faible taux de chômage (moins d'1% de la population active !). Il faut dire que l'île est une destination de choix notamment auprès de la population nord-américaine et accueille plus d'un million de touristes chaque année.

Mais l'île possède d'autres atouts. Bien que ne disposant pas de réserves pétrolières, elle étudie la possibilité de rouvrir sa rafinerie et s'approvisionne auprès de ses voisins, notamment le Venezuela. Aruba compte également deux zones franches (Barcadera et Bushiri), où les importations et les exportations ainsi que la circulation des services sont exonérées de taxes.

L'autre secteur important dans l'île est la finance avec les activités bancaire offshore. L'île a d'ailleurs été longtemps considérée comme était un paradis fiscal permettant le blanchiment d'argent.

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