Code noir

D’abord prévu pour interdire les abus et les mauvais traitements que subissaient les esclaves dans les plantations et supprimer le commerce illégal entre l’Afrique et les Antilles, le Code Noir de 1685 devint plus un texte pour réglementer et institutionnaliser l’esclavage. En 1724, la seconde version du texte rendait légale la pratique de l’esclavage.

Les esclaves venus d'Afrique vivaient dans des cases en bois sur le vaste domaine que détenait leur maître. Ils étaient considérés comme des propriétés de leur maître et leur devaient un dévouement à toute épreuve. Pendant que les hommes travaillaient dans les plantations, les femmes occupaient des postes de domestiques dans la maison des riches propriétaires terriens.

Elles étaient aussi bien responsables des tâches ménagères que de l'éducation des enfants des colons. Les maîtres devaient baptiser et instruire leurs esclaves à la religion catholique.

Le Code Noir réprimait les naissances hors mariage entre une femme esclave et un homme libre. Les esclaves pouvaient se marier entre eux, se plaindre des mauvais traitements et se constituer un pécule pour racheter leur liberté. Une tentative d’évasion était lourdement sanctionnée si l’esclave était ensuite retrouvé.

Un esclave pouvait être échangé ou vendu à un autre propriétaire. Bien que plusieurs révoltes d'esclaves se soient produites en Martinique, aucune n'aboutit à un changement de la condition de ces populations serviles.

Ce système perdura pendant deux siècles en Martinique avant que ne soit décrétée l’abolition de l’esclavage dans l’île le 22 mai 1848.

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