Guibert Jean-Marie était lieutenant et mitrailleur-observateur dans l'aviation lors de la Première Guerre mondiale. Né à Trinité le 9 Avril 1895, il poursuit ses études au lycée de Fort-de-France. Il s'installer ensuite à Paris et s’engage dans l’armée en avril 1913.
D'abord artilleur, il est nommé observateur en février 1917, avec le grade de sous-lieutenant. Avec son rôle d’observateur, généralement placé à l’arrière d’un appareil biplace, il effectuait des missions de renseignement. Il disposait d’une double mitrailleuse pour défendre l’appareil, le pilote n’étant pas armé.
Outre Jean-Marie, deux autres Martiniquais ont servi dans l’aviation comme mitrailleur-observateur ou canonnier, il s'agit de Sainte-Luce Calixte et Hébert Rosenard. Jean-Marie fut affecté à l’escadrille C224.
En septembre 1917, Jean-Marie est blessé à l’atterrissage, ce qui lui vaut sa troisième citation. Jean-Marie, en équipage avec le lieutenant Pellerin, abat le 28 juin 1918 un avion ennemi. Mais malheureusement pour lui, il ne sortirait pas vivant de la guerre.
Le 2 septembre 1918, attaqué par 10 avions allemands, le lieutenant Jean-Marie et son pilote, le capitaine Marie-Henri Lamasse, livrèrent courageusement bataille, mais leur Bréguet 14 A2 fut abattu à Chavigny, près de Soissons (Aisne).
La mort de Jean-Marie et de Lamasse a été vengée par leurs camarades qui ont réussi à retrouver l’escadrille ennemie et à la décimer. Il repose, ainsi que son coéquipier, au cimetière de Vaumoise (Oise). Déjà titulaire de la croix de guerre, en octobre 1918, à titre posthume, il a reçu sa cinquième citation et la croix de la Légion d’honneur.