Kali

  • Kali
    Domaine :
    Musique
    Date de naissance :
    21 février 1959 à Fort-de-France

Kali de son vrai nom Jean-Marc Monnerville est un chanteur, auteur, compositeur et interprète français. Jean-Marc Monnerville naît à Fort-de-France le 21 février 1956 d'une mère écrivain et institutrice et d'un père musicien, ancien membre de l'African Band à Paris. Très jeune il adopte le surnom de Kali un peu inspiré du dessin animé Calimero, le petit poussin noir.

Au début des années 70, son père l'envoie étudier la musique en métropole mais Jean-Marc Monnerville est plus orienté vers les percussions. Il créé son propre groupe, Gaoule, du nom d'un massacre d'esclaves aux Antilles au 17ème siècle.

En 1979, inspiré par la philosophie Rastafari, il se laisse pousser des dread-locks et créé un second groupe 6ème continent. Il joue alors une musique qui mélange reggae et airs antillais. Il reprend le célèbre tube antillais « Adieu foulards » et un hymne qui rallie la jeunesse insulaire « Reggae dom-tom », titre qui aborde les problèmes d'identité du département français par rapport à la métropole.

Au même moment, Kali adopte le banjo qui accompagne jusqu'à aujourd'hui sa musique.

En Juin 1983, son groupe se produit lors de la fête de la Musique au Trocadéro et la musique antillaise bénéficie ainsi d'une exceptionnelle exposition en métropole. Le succès du groupe créé pourtant des dissensions entre les membres et leur maison de disque leur demande de moderniser leur musique et changer de look, Kali décide alors de dissoudre la formation.

En 1987, Kali rentre au pays et explore des musiques à contre-courant du zouk qui déchaîne les passions aux Antilles. Kali lui se réfère davantage à des musiciens comme Eugène Mona, Loulou Boislaville et le clarinettiste et célèbre compositeur de biguine Alexandre Stellio. Il reprend ce patrimoine à sa façons dans deux albums « Racine I » en 1989 et « Racine 2 » l'année suivante. Avec l'aide de son banjo, d'un piano accoustique, des percussions et quelques touches de synthé, Kali compose une musique originale.

Il retourne à Paris enregistrer un album au cours d'un concert au New Morning et en 1992 c'est la consécration. Il participe au concours de l'Eurovision. Il y interprète le titre « Monté la riviè » tiré de l'album Roots sorti en 1992.

En 1993, il sort le titre « Ile à vendre » sur lalbul « Léssé la tè tounen » (laissez la terre tourner), un album plus engagé qui rencontre un succès mitigé. En 1994, il est couronné par la Sacem dans la catégorie Antilles pour sa chanson « Pran Patchéw ».

L'année suivante, il sort un nouvel album plus accoustique « Débranché ». Il part alors en tournée dans plusieurs pays étrangers et des régions d'outremer. Kali est invité en 1996 au Zimbabwe pour fêter le centenaire de la première insurrection anti-coloniale.

Il donne un concert à Paris en hommage à Léopold Sédar Senghor, homme politique et intellectuel sénégalais le 19 octobre 1996 à l'Unesco. Il conlut l'année par un album consacré à Noël, « Racines 3 ».

En Juin 1997, il sort un album avec trois chansons dont « la Biguine des enfants du Bon Dieu » qui sera couronnée par la Sacem Martinique comme étant la plus belle chanson de l'année 1997.

En 1998, il participe à divers événements de la commémoration des 150 ans de l'abolition de l'esclavage. Il sort un nouvel album appelé « Franc-Ô-Faunes » où il rend hommage notamment à Bob Marley à travers la chanson « Brother Bob ».

Il se produit à nouveau au New Morning à Paris le 6 février 1999.

En 2001, Kali fait paraïtre le quatrième volume de « Racines » où il reprend des composition de Stellio, Leona Gabriel ou encore Eugène Mona. Il renoue ainsi avec la musique traditionnelle des Antilles.

Par la suite, il monte des spectacles dans diverses écoles martiniquaises afin de faire partager la notion d'identité aux enfants qu'il rencontre.

En 2002, il participe aux manifestations culturelles commémorant le centenaire de l'éruption de la Montagne Pelée et sort l'album « Bélè Boum Bap » mélengeant aussi bien le bèlè que la mouvance rap.

En 2007, il sort le 5ème volume de « Racines Caraïbes », dernier volet de la série qui a commencé vingt ans et s'offre des collaborations comme celle de Jocelyne Béroard, Tanya Saint-Val, Émeline Michel ou encore Ralph Thamar. L'année suivante, il participe à plusieurs festivals en France métropolitaine et en Espagne.