Vincent Gaëtan Allègre était un avocat et parlementaire français. Entre 1881 et 1888, il a été Gouverneur de la Martinique.
Après des études de droit qui lui permettent de devenir avocat au barreau de Toulon. Il devient ensuite maire républicain radical de Toulon de Septembre 1870 à Mai 1873.
Il est ensuite élu député du Var le 20 Février 1876 puis est nommé Gouverneur de la Martinique le 20 juillet 1881 ce qui le contrait de renoncer à son poste de député. Il est fait Chevalier de la Légion d'honneur le 24 décembre 1882.
Alors qu'il est Gouverneur de la Martinique, il se fait élure en 1882 comme sénateur de la Martinique mais son élection est déclarée invalide l'année suivante. Il écrira alors à son Ministre de tutelle, l'Amiral Cloué, une phrase symbolique à l'époque quelques décennies après l'abolition de l'esclavage : « J'ai de plus en plus la ferme résolution d'administrer la Martinique selon les principes républicains; je me préoccupe nullement de la couleur des gens et sans distinction j'accueille avec faveur les blancs, les mulâtres et les noirs, pouvu qu'ils soient républicains (..) ».
Il deviendra ensuite la cible des Békés. Il quitte son poste en 1888 est remplacé par Louis Albert Grodet.
Vincent Allègre sera réélu sénateur de la Martinique le 21 octobre 188 et sera réélu le 3 janvier 1897.
Inscrit au groupe de la gauche démocratique, membre de la Commission des colonies et Vice-Président de la Commission de la marine, il consacra principalement son activité durant tout son mandat aux questions coloniales, qu'il s'agisse de finances, d'économie, d'administration ou de droits de douane.
L'aménagement des ports maritimes français retint également son attention (1889), ainsi que l'organisation de l'armée coloniale et son recrutement (1892, 1893). Il fut aussi le défenseur de la petite propriété rurale (1898), idée qu'il avait déjà développée à la Martinique en sa qualité de Gouverneur. Sa santé altérée l'obligea à se retirer dans le calme d'une commune de l'Hérault, Mèze où il mourut en cours de mandat le 18 mai 1899.
Son éloge funèbre sera prononcé par Armand Fallières, futur président de la République.