Histoire

Macouba est une commune du Nord Atlantique de la Martinique. Elle est située à l'est de Grand'Rivère, l'ouest de Basse-Pointe et au nord du Prêcheur.

La commune de Macouba doit son nom à un poisson d'eau douce dont la chair était estimée. Le Macouba également appelé « têtard » aurait été un des plat favoris du Père Labat qui a vécu dans la commune à la fin du 17ème siècle. Il en a parlé dans ses écrits quand il a évoqué le territoire de la commune de Macouba actuel « Quant aux poissons d'eau douce, c'étaient de mulets, des dormeurs, des têtards ou macoubas, et des écrevisses ».

L'histoire pré-colonisation de la commune de Macouba reste inconnue. Les plus anciennes sources nous replace après la colonisation quand en 1694, le Père Labat y est envoyé dans le but d'y desservir la paroisse : « Le samedi 13 février je reçus donc de notre supérieur général la paroisse du Macouba, qui est à quatre lieues à l'ouest du fonds Saint-Jacques. ». A cette époque la commune portait déjà le nom que nous utilisons encore aujourd'hui. Le Père Labat officiera dans la petite église Sainte-Anne construite au cours du 17ème siècle et qui est souvent considérée comme la doyenne des églises de l'île.

Cachant cimetière marin accroché à la falaise, la petite église Sainte-Anne du 17ème siècle bien que souvent restaurée a pu conserver au fil des années sa charpente en bois montée à la façon des coques de navires.

Plus tard, la vie économique de Macouba va s'organiser autour de ses plantations de tabac de grande qualité qui y était produit. C'est d'ailleurs le nom de la commune qui sera utilisé pour le nommer quand il sera revendu en Europe. Le tabac Macouba figurait parmi les tabacs les plus réputés en Europe. Cependant avec la concurrence des autres îles c'est vers la culture de la canne à sucre que la paroisse va se retourner.

De grandes habitations sucrières s'y établissent durant les 18ème et 19ème siècles. Parmi ces habitations se trouvait une habitation située au bord de la Rivière Roche. En 1790, Antoine Leroux-Préville, un Blanc créole l'acquiert et lui donne son nom actuel de Fonds-Préville. Aujourd'hui, elle s'étend sur une superficie de 1 hectare. La canne distillée aujourd'hui sert à la production du rhum JM de l'Habitation Bellevue d'une superficie d'environ 50 hectares.

Les plantations de cacao et de café ont également joui d'une bonne réputation sur les marchés.

Après l'abolition de l'esclavage, les Indiens « Koulis » arrivés dans l'île pour remplacer les esclaves dans les champs y ont travaillé et contribué à la richesse de la commune. C'est d'ailleurs pour cela que c'est la commune avec Basse-Pointe sa voisine qui possède l'une des plus grosses communautés de descendants des Indiens aujourd'hui.

Aujourd'hui la petite commune de Macouba est connue non seulement pour son rhum JM mais également pour son quartier Nord-Plage qui a été l'objet d'un film.

Économie

C'est une commune essentiellement agricole. Outre son rhum JM, elle est grandement couverte de bananeraies dont les fruits sont voués à l'exportation. La pêche n'est possible que dans les eaux douces de la rivières ou via la pratique d'aquaculture. En effet, l'accès à la mer est grandement dangereux en raison des fortes houles de l'Océan Atlantique.

Quartiers

Les principaux quartiers de la commune sont Bellevue, Cheneaux, Fonds-Préville, Guérin, Nord-Plage, Perpigna, Potiche, Terre Patate et Lotissement de Macouba.

Liste des lieux à visiter dans la commune

Distilleries & Rhumeries

À la fin du 17ème siècle, le célèbre « Père Labat » est curé de la commune de Macouba. A cette époque, l'habitation située au bord de la Rivière Roche était une habitation sucrerie.

Lieux à visiter

« Nord-Plage » est un quartier sur la côte nord atlantique de la Martinique loin de toutes les autres photos « carte postale ».