L'Îlet à Toiroux également appelé îlet Poirier est un îlet de la ville de Sainte-Anne. Il est situé sur la côté est de la Presqu'île de Sainte-Anne, côte Atlantique, au sud de l'îlet Percé. L'îlet est d'origine volcanique.
C'est un îlet un îlet calcaire corallien de forme ovale, plutôt plat, dont le point culminant ne se trouve qu'à 8 mètres au dessus-du niveau de la mer.
Il possède des falaises abruptes et vices ciselées avec des vasques et kamenitzas (petit bassin fermé dû à la dissolution et souvent rempli d'eau), des terrasses ou dalles rocheuses, de gros blocs rocheux, des bancs sableux et des plateaux.
L'îlet Poirier est très végétalisée et ligneux. Il montre des potentialités fortes, des dynamiques actives et progressives. C'est un îlet qui porte bien son nom. En effet, l'arbre antillais du même nom (poirier) qui l'a colonisé imprime son paysage. Il accueille aussi le figuier maudit (ficus citrifolia) de 3 mètres de haut. Les poiriers présents sur l'île atteignent aussi cette hauteur.
Il fait partie de la Réserve nationale des Îlets de la Ville de Sainte-Anne avec l'îlet Percé, l’îlet Burgaux et l’îlet Hardy. Elle est le plus important sites de nidification des Petites Antilles.
Seules les plantes capables de résister au vent, à la sécheresse et aux embruns colonisent les lieux et les plantes présentes sur l'îlet sont le pourpier bord de mer (Sesuvium portulacastrum), le poirier (Tabebuia heterophylla), le bois patate bord de mer (Ipomea pes-caprae) et le gros chiendent (Cynodon dactylon).
L'Îlet à Toiroux est inhabité et il est interdit de s'y approcher à moins de 100 mètres. Concernant l'amarrage et l'observation des oiseaux qui s'y trouvent, ils sont interdits à moins de 300 mètres et pendant une durée limitée.
C'est un îlet protégé en raison de la présence d'oiseaux limicoles (vivants dans la vase) tels les aigrettes qui viennent y nicher.
Les îlets de la Réserve Nationale accueillent les colonies d’oiseaux de mer les plus importantes de la Martinique (Biotope 2001). Ils sont des lieux privilégiés de reproduction de l’avifaune et cinq espèces d’oiseaux marins s’y reproduisent régulièrement : Le Puffin d’Audubon (Puffinus lherminieri), la Sterne fuligineuse (Serna fuscata), le Noddi brun (Anous stolidus), la Sterne bridée (Sterna anaethetus), le Paille à bec rouge (Phaeton aethereus) la Sterne de Dougall (Sterna dougalli) et la Sterne pierragarin (Sterna hirundo).
En période sèche, la végétation des îlets de la Réserve Naturelle de Sainte-Anne paraissent brûlés, jaunis. Ils verdissent en période d'hivernage. Les poirier perdent une partie de leurs feuilles et diminuent leur métabolisme. Les oiseaux qui viennent nidifier au cours du premier semestre trouvent donc des conditions favorables à leur nidification dans cette zone de quiétude ceinturée de falaises nues.
Bien que les îlets soient un secteur privilégié pour les oiseaux, d’autres espèces rencontrées présentent un intérêt écologique et/ou patrimonial important. C’est le cas du crabe zombi (Gecarcinus ruricola) qui est présent seulement sur ces îlets en Martinique. De même, le Gymnophtalme de Plée ou Chofé soleil (Gymnophthalmus pleii) est un reptile dont la répartition se limite à la Martinique et Sainte Lucie et dont le statut n’est pas encore très bien connu.